ucronista

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Paris, France
Gaia Barbieri nasce e vive nonostante tutto come il basilico a Lausanne, da trentaquattro anni e più che altro per curiosità. ...JeSuisUnAutre...

tempi persi

martedì 29 agosto 2017

lucidité

En coupant un oignon.
"Je fais mon possible. Oui, je fais des grimaces. Malgré moi. Je ne peux pas m'en empêcher. C'est pas ma faute, je fais des grimaces. Qui est là ? Ils prennent tout, ils me prennent entièrement, qu'est-ce qui va rester, qu'est-ce qui va rester de moi ?" 

("La moindre des choses", film sur la clinique de La Borde)

sabato 19 agosto 2017

antropocene

C'è un momento in cui finisci di piangere
ed è ancora mattina,
è il tempo in cui puoi ancora capire
e pungere la vita
come vespaorchidea.

Finisci di piangere e guardi le nuvole
nelle finestre riflesse
rifletti anche tu, i tetti rossi
la città aerea,
furtiva.

È furtiva questa
malinconia grande,
larga, assolata,
illumina tutto, si nutre
del brutto lutto tetro
che mi scrive
all'orlo degli occhi
"ecco, sei stata felice".

La malinconia, farfalla gigante,
batte lenta, lenta,
mostruoso cuore, e trasforma
la forma del lutto diventa
coscienza di mondo,

Ah, mondo !
Finisco di piangerti,
che nei manicomi nascondi
i simili miei,
ah, mondo,
finisco di tutto volerti
imparare, le tue rughe infinite,
ferite,
la traccia che Gaia si porta
scolpita di noi.

Antropocene, la chiamano
questa epoca nuova,
geo-biologia imprevista
presa alla sprovvista,
trafitta, tradita
dalla razza nostra,
che esplode bombe,
estingue semi,
prosciuga di mari le voci,
plastifica i fiumi
depreda le terre
un tempo fiere e feroci,
schianta le storie dei campi
perché si allevino
gamberi,
e si schiatti di fame.

Andiamocene, un grido strozzato,
mi sorge nel petto.
E come Rimbaud vorrei dire
"je est un autre", poveretto,
il piccolo "io" s'era illuso
d'essere tutto o qualcosa,
e invece si sfalda, si sfonda,
respinge la vista angosciosa,
la vita
gli è troppo impetuosa,
"che crepi ! verranno degli altri !",
vorrei poter dirlo, Rimbaud !
Un ultimo orgoglio affilato !

E invece, nel cuore assetato
continuo l'inganno di essere
io, in vita con voi,
senza sfizio di volo,
né capriccio di pianto,
ancora sul prato, Rimbaud,
ancora soltanto
un po'.

venerdì 18 agosto 2017

sproporzione


 Majakovskij. All'amato me stesso

Quattro. Pesanti come un colpo.

"A Cesare quel che è di Cesare, a Dio quel che è di Dio".

Ma uno come me dove potrà ficcarsi?

Dove mi si è apprestata una tana?

S'io fossi piccolo come il grande oceano,
mi leverei sulla punta dei piedi delle onde con l'alta marea,
accarezzando la luna.

Dove trovare un'amata uguale a me?
Angusto sarebbe il cielo per contenerla!

O s'io fossi povero come un miliardario.. Che cos'è il denaro per l'anima?
Un ladro insaziabile s'annida in essa:
all'orda sfrenata di tutti i miei desideri
non basta l'oro di tutte le Californie!

S'io fossi balbuziente come Dante o Petrarca...
Accendere l'anima per una sola, ordinarle coi versi...
Struggersi in cenere.
E le parole e il mio amore sarebbero un arco di trionfo:
pomposamente senza lasciar traccia vi passerebbero sotto
le amanti di tutti i secoli.

O s'io fossi silenzioso, come il tuono... Gemerei stringendo
con un brivido l'intrepido eremo della terra...
Seguiterò a squarciagola con la mia voce immensa.

Le comete torceranno le braccia fiammeggianti,
gettandosi a capofitto dalla malinconia.

Coi raggi degli occhi rosicchierei le notti
s'io fossi appannato come il sole...

Che bisogno ho io d'abbeverare col mio splendore
il grembo dimagrato della terra?

Passerò trascinando il mio enorme amore
in quale notte delirante e malaticcia?

Da quali Golia fui concepito
così grande,
e così inutile?


https://www.youtube.com/watch?v=V2g9KPbjlmc

lunedì 14 agosto 2017

Il mio senso dell'Europa



« Elle est Gauloise au p’tit vin blanc
Elle est contre-gouvernement
Elle est pas fille des religions
Elle est pas putain du pognon
Elle est vent du Nord ou d’Ouest
Elle est vent du Sud ou de l’Est
Elle est sans-abri à la rue
Elle est toujours peine perdue
Elle est gitane elle est profane
Elle est quand la gauloise plane
Elle toujours fumeuse de joints
Elle dort dans les gares en chemin
Elle est solidaire au combat
Elle est Varsovie Messina
Elle est pas banquière pour un sou
Elle est pas bottes au garde à vous
Elle est sans-abri sans frontière
Elle est contre totalitaire
Elle est j’t’emmerde avec ta thune
Allez vas-y ressers une brune
Elle est ma gueule de Picasso
Elle est tous mes potes au pinceau
Kusturica Sarajevo
Elle est pas loin la Gestapo

Mon Européenne c’est pas la Bruxelles
Mon Européenne c’est pas Genève
C'est pas la thune tu marches ou crèves
Tu sais moi mon Européenne
Elle a pas vraiment de frontières
Son corps c’est la planète entière
N’en déplaise au peuple bourgeois
Tu sais mon Européenne à moi

Elle est keupon rat sur l’épaule
Elle est tatouage de la taule
Elle est accordéon sanglot
Elle est accorde-moi un tango
Elle est destin des origines
Elle est racine gréco-latine
Elle est contre l’union bancaire
Elle est mes révolutionnaires

Elle est pote à Mimi Pinson
Elle est Roumanie sans pognon
Elle est guillotine pour les rois
Elle est plutôt comme toi et moi
Elle est pas médiatique je crois
Elle est pas politique bourgeois
Elle est paysanne au combat
Elle est partisane quand elle boit

Elle est ouvrière licenciée
Non c’est pas la fille du progrès
Elle est bandonéon métro
Elle est plutôt Manu Crado
Elle est nordique nord-africaine
Elle est un peu baltique aussi
Elle a des airs de statue grecque
Elle a des airs des Italies
Qu’on dirait Paris à Venise
Qu’on dirait Namur aux Marquises
C'est Gauguin qui peint la terre
Comme un pinceau vous dit mon frère

Mon Européenne c’est pas Bruxelles
Mon Européenne c’est pas Genève
C'est pas la thune tu marches ou crèves
Tu sais moi mon Européenne

Elle est pas Merkel ou Hollande
C’est pas la valse des propagandes
Des discours de haine au bistrot
Elle est roumaine dans les métros

Elle a pas un rond fin du mois
N’en déplaise au peuple bourgeois
Elle est pas Mercedes je crois
Elle est plutôt Grec au combat

Elle est Suédoise plans à trois
Elle est mon ardoise quand je bois
Elle est gréco-latine Germaine
Elle est Britannique quand elle traîne
Elle aime les bars elle aime la bière
Elle aime l’odeur du populaire
Elle est moitié louve moitié chienne
Elle est d’où qu’on aille d’où qu’on vienne

Elle est Barcelona corazon
Elle est Venise elle est Vérone
C’est pas la boursière de London
C’est l’enfer de Babylone
Elle est Cherbourg Saint-Pétersbourg
Elle est toutes les putains d’Hambourg
Elle est Russie américaine
Tu sais moi ma République haine

Elle est polka dans les métros
Elle est Gyps
y elle est Django
Elle est pas ghetto à Calais
Elle est pas règne du billet
Elle est Flamenco sous Franco
Elle a le sourire du prolo
Elle est p’tit matin au bistrot
Elle a la gueule Greta Garbo
Elle est accordéon sanglot
Elle est accorde-moi un tango
Elle a la beauté Ukrainienne
Tu sais moi mon Européenne
C’est pas Bruxelles c’est pas Genève
C’est pas la thune tu marches ou crèves
C’est pas c’qui passe dans les radios
C’est pas c’qu’on lit sur tes réseaux

Elle est Allemande elle est Anglaise
Elle est Flamande elle est Française
Elle est Bulgare elle est Slovaque
Poing levé contre la matraque
Mon Espagnole mon Italienne
En farandole mon Européenne
Elle est L
ettonne elle est Hongroise
Elle est Wallonne elle est Liégeoise
Elle est baltique elle est bohème
Ma
Bolchevique ma Norvégienne
Elle est d’Athènes elle est Danoise
Elle m’fout la trique ma Suédoise
Elle est latine anglo-saxonne
Puis souvent c’est vrai qu’elle est conne
Elle est continent vieille histoire
Elle est souvent sur des comptoirs

Elle est Galloise elle est Gauloise
Elle sait surtout m’laisser l’ardoise
Elle est révoltée polonaise
Elle a le sang nord-irlandaise
Elle est statue gréco-romaine
Tu la verrais mon Européenne
Ma Vénus à moi quand j’la traîne
Plus que tout mon Européenne

Qu’elle soit Chinoise ou Japonaise
Elle peut même être Américaine
De Saïgon de Tian’anmen
Tu sais moi mon Européenne
Elle peut venir de toutes les terres
Tant qu’elle me chante des missionnaires
Ouais c’est sûr elle a pas d’frontières

Elle a le corps d’la Terre entière !».

(Mon Européenne, Saez, 2017)

au mégaphone dans l'assemblée

Je me balade pour les grandes surfaces,
la carte bleue dans la chatte !

//// j'ai pas assez mais il faut payer ////

je cours au gré des accessoires,
des conneries
illimitées.

J'ACCUSE.

(grazie, Saez)

Wind owes me

Le mie finestre si riaffacciano
dal precipizio dei sogni,
ogni
finestra che ho aperto
è ancora aperta, aperta
a perdita d'occhio e di piede.

Mi siede davanti, la finestra
bianca della camera da letto,
quella con le tende e la cassa bianca
dove mi sedevano
le mani che mi amavano,
mi sedevano così,
davanti al mondo, sotto,
che passava con frastuono di motore,
mi sedevano davanti al vento, mulinare di foglie, e
wrooooom, senti il tuono, bimba,
e adesso conta, quanti secondi,
uno, 'ue, tle, 'uatlo, ci'que, se...
Vazam ! Il lampo !
Vedi, si avvicina, si avvicina, il temporale...

E il tempo-male si avvicinava, e anche il tempo-bene,
come tuono e lampo.

Mi guarda dall'alto, in piedi, la finestra porta,
che porta sul giardino,
su mamma Magnolia e sul profumo
di pasta al sugo,
la finestra che ho guardato adolescente,
con occhi innamorati
del sole che entrava ad accenderli,
con occhi pieni di neve
a tracciar vene di vita,
con occhi di desideri
con le ali troppo grandi
e goffe,
con occhi miopi,
visionari,
con occhi sfilacciati che non potevano
più distinguere il giardino,
con gli occhi di chi parte
e non torna più.

Della finestra della casa a schiera
mi ricordo che ne è valsa la pena,
che ne è valsa la piena,
della caccia alle zanzare,
della caccia al tesoro
di un puzzle di noi,
dei panni stesi insieme,
la stanza di ogni
metamorfosi.
Mi ricordo che bisognava
chiudere le persiane
perché non ci vedessero
fare l'amore :
la nostra indecente
felicità
avrebbe oltraggiato i passanti.

Poi c'è la finestra di Parigi,
quella della pioggia
che fertilizza un cuore nuovo,
che ci porta sul tetto
sotto il sole di marzo,
la finestra che mi ha visto correre
giù dalle scale,
cosciente come mai
che tutto
tutto è fuori.

Ma Only è per me
la città dalle troppe finestre.
Ne avevamo una bellissima,
proprio sopra il nostro letto,
il sole d'inverno ci ha tenuti al caldo,
lo spazio profondo e fragile
di qualche mattino.
Poi, quando le linee di fuga
han cominciato a girare,
un volteggiare di tornado,
di buco
nero come un buco nella tela
della vita cullata,

e un richiamo

la finestra

la mia testa

fuori, sotto la pioggia,
a mischiare le lacrime,
a farle cadere,
le ho fatte cadere
al posto mio.

E il mio posto sfumava, ancora,
svuotavo un'altra stanza,
un'altra finestra
che non posso più chiudere,
solo ricordare
in un ricordo in cui la guardo,
dalla strada
come un passante.

Ho una nuova
finestra provvisoria,
con vista
sui piccioni ben nutriti
e i tetti del centro.
La mattina mi sussurra
scrivi ! Vivi ! Scrivi ! Vivi !

Io la ringrazio ma cerco un vento,
uno strato di necessità,
una velocità senza la quale
nessun contenuto,
nessuno stile,
nessun fascino di vita
sarà possibile. 

E ancora, conto i secondi,
tra il tuono e il lampo,
come se le mani amate
potessero ancora sentirmi.

lunedì 7 agosto 2017

"je m'enlise"

"Je suis dans quelque-chose et après il n'y a plus aucune continuité, ça n'existe plus ni avant ni après. Je vois des choses qui n'existent pas et qui sont pour moi plus réelles que tout le reste, des gens qui apparaissent et qui disparaissent en tornade. Il y a des choses que je ne peux pas faire. C'est lorsque tout devient imaginaire, il n'y a plus de jour, il n'y a plus de nuit".

memento

"Il senso di colpa e il dolore sono le peggiori prove,
le peggiori
giustificazioni"

Y, who wanted me to finally become Nietzschean      

gatto e dopo

così adesso mi si potrà finalmente processare
per Alto Tradimento.
e non importerà niente a nessuno il dettaglio
che io ci credessi davvero, nella nostra avventura, e che fosse
necessariamente poetica,
come dicevi tu.
non importerà a nessuno - e tanto meno a te -
la miserrima precisione che io ci creda ancora.

capisco che non si possa capire
che tu non mi possa più captare,
l'autre-langue è stata
disattivata.

non potrai mai più fidarti di me.
nessuno.

nessuno si fida più di me.
tutti mi portano
questa collera sotterranea come una falda acquifera
avvelenata,
tutti hanno qualcosa da perdonarmi
e non lo faranno,
o, se lo faranno,
il debito immenso mi sarà rimesso, e
rimesso in eterno,
rimesso davanti agli occhi, sempre,
io messa e rimessa nell'orbita
del buco nero di magnanimità e generosità
di chi mi ama e me lo inietta
sul mercato,
un'inflazione spaventosa, impossibile
poter offrire un contro-
o un contro-dono.

tutti mi mettono alla prova,
prova dopo prova
io provo e non posso
superarne nessuna,
oggi
ogni apparente redenzione
è una finta, una sosta, una tregua
soltanto posata,
come la vittima spossata
del gatto
che finge indulgenza.

ma l'agonia della vita
non è ancora finita.

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